Pour les américains, la banqueroute n'est pas une fin mais un commencement. Grâce à une manière collaborative d’entreprendre ensemble, la ville repart doucement mais sûrement. A désordre global, solutions locales aiment à dire les habitants de Détroit ! Et c’est ainsi que la ville est devenue celle du «Do It Ourselves !'
Au passage, les investissements qu’ont su faire quelques riches hommes d’affaires en lançant un appel général à sauver Détroit ont incité des starts-up à s’implanter dans cette ville et à d’autres entreprises de transférer leur siége à Motor City. Le milliardaire Dan Gilbert fait partie de ceux qui ont su faire revivre le centre-ville de Downtown après avoir injecté près d'un milliard de dollars dans le rachat d'immeubles vacants. Au passage, les opportunités d’investissement immobilier sont loin d’être éteintes et Détroit n’attend plus que votre initiative pour vous compter parmi ceux qui auront su profiter de cette aubaine.
Quelques belles histoires…
Kevin Wobbe, fondateur du collectif Move Detroit qui vient en aide aux nouveaux arrivants, précise qu’il y a tellement d'espace et d'opportunités qu’il serait dommage de passer à côté.
Jonathan Stanzler, vidéaste, a quitté l'exotique Los Angeles pour faire partie du collectif associatif Pony Ride qui accueille créatifs et entrepreneurs.
Eric Yelsma a lancé sa marque de jean Denim Detroit, 100 % made in America. Pour l’instant, il ne peut produire que 100 paires de jeans/semaine qui se vendent 250 dollars l’unité mais ce qui est certain c’est qu’il n’arrive déjà pas à couvrir la demande tant elle est forte ! Pour information, ce sont cinq ouvrières qui travaillent sans relâche sur des machines à coudre Singer. Cette petite entreprise promet un bel avenir à son créateur qui veut produire localement.
Le College for Creative Studies (CCS) et ses 14 000 étudiants ont, quant à eux, élus domicile dans un magnifique immeuble de brique sur West Milwaukee Street.
La marque Shinola s'est lancée sur le marché du made in Detroit en installant dès 2011 son usine de confection de montres, vélos et maroquinerie dans l'ex-studio de design de General Motors. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il n'existait plus de « manufacture » de montres à grande échelle aux Etats-Unis. Tom Kartsotis, un milliardaire texan de 53 ans, a su faire de Shinola un succés à l’américaine. Krystal Bibb, une Detroiter de 32 ans qui avait été licencié d'une usine de Ford, a d'abord été embauchée par Shinola comme gardienne de nuit à temps partiel, puis a travaillé jusqu'à être superviseuse qualité dans l'usine de montre où les employés gagnent entre 11,50 $ et 14 $ l'heure, bien au-dessus du salaire minimum de 8,50 $ du Michigan. 'Je n'ai jamais pensé que je ferais autre chose que le nettoyage des éviers', dit-elle.